Ta matière, pourquoi ?
Le cuir c’est un entre-deux entre le textile et le bois. Elle se forme, se ponce, se maintient, mais elle peut aussi bien se mouler, s’assouplir, avoir une tombée fluide. Les possibilités sont presque infinies. 

Elle évoque quoi, elle t’inspire quoi, quel est ton lien avec elle ? 
Je suis d’abord tombée en amour avec son odeur fruitée. Je m’amusais à faire des accessoires en cuir dans mon atelier. Puis une fois, alors que je magasinais du cuir, j’ai découvert le cuir tanné végétal, et l’odeur m’a frappée! La couleur naturelle qui tourne sur le rosé se patine avec le temps et s’imprègne de l’histoire de son propriétaire. 

Pourquoi parles-tu de slow made dans tes pratiques ?
Le slow made, encourage les créateurs à prendre le temps à la recherche, à la création et à la fabrication. Ce mouvement, c’est comme l’anti fast fashion. J’ai étudié en design de mode et pour avoir vu la mode, cyclique, revenir et se réinventer saison après saison, sans prendre le temps de se poser pour profiter de ce qu’on a déjà, ça m’a fatiguée. Je trouve que ce qui est beau dans le slow made c’est que chaque acteur de la chaîne est valorisé pour son travail et son talent.

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